La place des textes est dans les manuels scolaires. Il n’y a de vérité que dans les métamorphoses du discours, et l’oral seul est suffisamment réactif pour rendre compte à vitesse réelle du cours éternel de la pensée en marche. L’oral, c’est la vie : je le prouve, nous le prouvons, rassemblés aujourd’hui pour parler et pour écouter, pour échanger, pour discuter, pour contester, pour créer ensemble de la pensée vivante, pour communier dans le mot et l’idée, animés par les forces de la dialectique, vibrant de cette vibration sonore qu’on appelle la parole et dont l’écrit n’est somme toute que le pâle symbole : ce que la partition est à la musique, rien de plus.