samedi 8 août 2015

Carnets de la philosophie

Douceur, lorsque les vents soulèvent la mer immense,
D’observer du rivage le dur effort d‘autrui :
Non que le tourment soit jamais un plaisir,
Mais il nous plaît de voir à quoi nous échappons.
Lors des grands combats de la guerre, il est doux encore
De regarder sans risque les armées dans les plaines.
Mais rien n’est plus doux que d’habiter les hauts lieux
fortifiés solidement par le savoir des sages,
Temples de sérénité (l‘où l’on peut voir les autres
Errer sans trêve en bas, cherchant le chemin de la vie,
Rivalisant de talent, de gloire, de noblesse,
S’efforqant nuit et jour par un labeur immense
D’atteindre à l’opulence, au faite du pouvoir.
8 pitoyables esprits cles hommes, ô coeurs aveugles !
Dans quelles ténèbreij mortelles, dans quels dangers
Se consume leur peu de vie ! N’entendent-ils pas
Ce que crie la nature ? Elle ne réclame rien,
Sinon que la douleur soit éloignée du corps
Et que l’esprit puisse jouir du bonheur,
Délivré des soucis, délivré de l‘angoisse.