Je sens que je
suis libre, mais je sais que je ne le suis pas.
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Je supprimai de mon
vocabulaire mot après mot. Le massacre fini, un seul rescapé : Solitude.
Je me réveillai comblé.
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Si j’ai pu tenir jusqu’à
présent, c’est qu’à chaque abattement, qui me paraissait intolérable, un second
succédait, plus atroce, puis un troisième, et ainsi de suite. Serais-je en enfer,
que je souhaiterais en voir les cercles se multiplier, pour pouvoir escompter
une épreuve nouvelle, plus riche que la précédente. Politique salutaire, en
matière de tourments tout au moins.
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À quoi la musique fait
appel en nous, il est difficile de le savoir ; ce qui est certain, c’est
qu’elle touche une zone si profonde que la folie elle-même n’y saurait
pénétrer.
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Nous aurions dû être
dispensés de traîner un corps. Le fardeau du moi suffisait.
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Pour reprendre goût à
certaines choses, pour me refaire une « âme », un sommeil de
plusieurs périodes cosmiques serait le bienvenu.