vendredi 14 août 2015

Vieille ville italienne



Quand j’habitais aux environs d’une vieille ville italienne,je suivais pour rentrer chez moi une ruelle étroite et mal dallée, resserrée entre deux murs très hauts . (On n’imagine pas la hauteur de ces murs en pleine campagne). C’était en avril ou en mai. A un endroit où la ruelle faisait coude, une odeur puissante de jasmins et de lilas tombait sur moi . Je ne voyais pas les fleurs cachées qu’elles étaient par la muraille. Mais je m’arrêtais longuement pour les respirer et ma nuit en était embaumée. Comme je comprenais ceux-là qui enfermaient si jalousement ces fleurs qu’ils aimaient !
Une passion veut des forteresses autour d’elle, et à cette minute j’adorais le secret qui faisait toute chose belle, le secret sans lequel il n’est pas de bonheur.