J’écris sur la perte de mon foyer et de ma langue, j’écris sur la méfiance, la peur, la difficulté à parler et le déracinement. J’aime les êtres déracinés, ils possèdent une densité, une sensibilité particulières. Je recherche la simplicité comme transparence – celle qui permet de voir les choses. Nous vivons dans un tel chaos… Le but, le principe de l’écriture, consiste à cristalliser nos sentiments, nos pensées, notre imaginaire, pour leur
donner une clarté absolue. Certains noient ce qu’ils expriment dans une sorte de brouillard artistique. Je préfère la transparence, la pureté.
Une phrase doit être nette, propre, vous apporter quelque chose, vous nourrir. La littérature, si elle est littérature de vérité, est la musique religieuse que nous avons perdue. La littérature contient toues les composantes de la foi : le sérieux, l’intériorité, la musique et le contact avec les contenus enfouis
de l’âme.