La maxime stoïcienne selon laquelle nous devons nous plier sans murmure aux choses qui ne dépendent pas de nous, ne tient compte que des malheurs extérieurs, qui échappent à notre volonté. Mais ceux qui viennent de nous-mêmes, comment nous en accommoder ? Si nous sommes la source de nos maux, à qui nous en prendre ? à nous-mêmes ? Nous nous arrangeons heureusement pour oublier que nous sommes les vrais coupables, et d’ailleurs l’existence n’est tolérable que si nous renouvelons chaque jour ce mensonge et cet oubli.