dimanche 3 mai 2015

La nuit

La nuit avait couvert la moitié de son parcours. L’amas des cieux allait à cette seconde tenir en entier dans mon regard. Je te Vis, la première et la seule, divine femelle dans les sphères bouleversées. Je déchirai ta robe d’infini, te ramenai nue sur mon sol. L’humus mobile de la terre fut partout.
 
Nous volons, disent tes servantes, dans l’espace cruel au chant de ma trompette rouge.
 René Char - Éros suspendu