Lorsqu'on a pressenti, rien qu'une fois, l'immensité de notre aventure humaine, on peut se demander ensuite quelle force nous retient dans l'étroit. Quelle force est là, qui fait que nous poursuivons quand même la route sans fomenter des bouleversements et sans abattre les murs ?
La poésie – si elle s'inscrit en nous –, tout en admettant de nous regarder cheminer, nous délivre.
Parfois, se mirant dans l'un de nos destins, elle nous découvre son envers terrestre qui est l'amour. Alors, malgré les tiraillements, nous nous sentons sauvés ; et en réalité nous le sommes, sauvés, ici et ailleurs