vendredi 1 mai 2015

Le Monde

Je suis las d'avancer dit la grande voix du fleuve
 Porteur de tant d'images de ce monde violenté
  
 Je ne suis que reflets de visages disparus
 Et que j'avais aimés
  
 Je voudrais dit la voix du grand fleuve
 Être mat comme le bois
 Clos comme un portail
 Ou n'être qu'un peu d'eau
 Entre deux bancs de sable
 Poursuivant sa paisible aventure vers la mer
  
 Je suis las de tourner dit la vieille voix du monde
 Porteur de tant d'images de ces vies tourmentées

André Chédid


Textes Pour un Poème